Ce qu'il faut connaître sur l'algodystrophie du genou

Ce qu'il faut connaître sur l'algodystrophie du genou

de lecture - mots

Aussi appelée Syndrome Douloureux Régional Complexe (SDRC), l’algodystrophie du genou se caractérise par des douleurs au niveau du genou, entraînant une difficulté à le faire bouger. Cette pathologie fait généralement suite à une intervention chirurgicale ou à un traumatisme sur le genou. Nous faisons le point dans cet article.

Algodystrophie : qu’est-ce que c’est ?

L’algodystrophie renvoie à un syndrome douloureux dans un membre, autour d’une ou de plusieurs articulations. Le SDRC est, en général, développé après un traumatisme ou une opération chirurgicale. Dans 60% des cas, il touche les membres inférieurs, dont 33% les pieds et 21,4% les jambes. Tandis que dans 40% des cas, la maladie attaque les membres supérieurs.

Algodystrophie du genou : quelles en sont les causes ?

En général, les SDRC du genou secondaires sont les plus fréquents. Classiquement, l’algodystrophie survient après un traumatisme local. C’est, par exemple, le cas d’une entorse, d’une luxation, d’une fracture ou de toute autre contusion de la zone. Néanmoins, le SDRC peut également apparaître suite à la pose d’un plâtre, ayant généré l’immobilisation de l’articulation. Dans des cas assez rares, les SDRC peuvent être primitifs. Plusieurs facteurs risquent alors de les favoriser, notamment le diabète, l’alcoolisme, l’hypertriglycéridémie, etc. Certains contextes génétiques sont également à risque.

Algodystrophie du genou : comment la reconnaître ?

Les SDRC se manifestent par une douleur profonde et diffuse. Cette dernière peut, parfois, être à type de décharge ou de brûlure. La maladie est également caractérisée par une impotence fonctionnelle, suivie d’une diminution des mouvements, voire d’une impossibilité à se servir de la zone sensible. Souvent gonflé et chaud, le genou peut aussi devenir particulièrement pâle ou froid. Focus sur les trois principales phases de l’algodystrophie du genou.

  • La phase chaude: cette première phase est certainement la plus pénible. C’est le moment où les symptômes de l’algodystrophie sont les plus intenses. Les douleurs augmentent lors de l’activité et perdurent au repos, aussi bien la nuit que le jour. Le genou est raide, gonflé et chaud. À cette phase, le traitement se focalise sur le soulagement de la douleur et sur la préservation de la mobilité.
  • La phase intermédiaire : de manière progressive, les douleurs s’atténuent et deviennent moins constantes. Celles-ci sont toujours liées au mouvement. Néanmoins, les douleurs diminuent lors du repos. Le gonflement s’amoindrit et la température varie. La mobilité du genou s’améliore peu à peu, bien que le patient puisse encore sentir une certaine raideur et un manque de force au niveau de son genou. À cette étape, le traitement se focalise sur la force, la mobilité et le soulagement de la douleur.
  • La phase froide : elle est caractérisée par un refroidissement du membre. La peau devient pâle et lisse. Vous observerez une rétraction du genou ainsi qu’une diminution conséquente du gonflement. Néanmoins, la raideur et le manque de force du membre persistent. Selon les patients, l’évolution vers la guérison peut s’avérer plus ou moins longue (6 à 24 mois).

Bon à savoir

Si l’un ou l’autre de ces symptômes persistent pendant plusieurs semaines, après une fracture, une opération ou une entorse, veuillez tout de suite consulter votre médecin.

Durée des SDRC du genou

L’évolution de la maladie varie d’une personne à l’autre. L’algodystrophie peut durer de quelques semaines à quelques mois. Mais selon les médecins, 10% des SDRC risquent d’évoluer vers la chronicité. Les patients peuvent alors en souffrir toute leur vie.

Existe-t-il des personnes à risque ?

L’algodystrophie du genou, comme tous les SDRC, peut survenir à tout âge. Les statistiques indiquent que les femmes seraient plus affectées que les hommes (3 femmes pour 1 homme). Par ailleurs, certains facteurs peuvent favoriser le développement du SDRC primitif, à savoir :

  • L’alcoolisme
  • Le diabète
  • La goutte
  • Certains contextes génétiques particuliers

Quels sont les diagnostics possibles du SDRC du genou ?

Le diagnostic d’un SDRC est difficile à poser. On procède donc généralement par élimination. En effet, les signes cliniques ne sont pas assez significatifs pour permettre d’effectuer un diagnostic sûr. Les examens complémentaires offrent de bonnes indications, mais ne sont pas non plus suffisants.

On peut ainsi, finalement, poser le diagnostic après que l’on retrouve suffisamment d’éléments, notamment :

  • un antécédent d’opération ou de traumatisme
  • une douleur persistante à la stimulation légère
  • une raideur du genou
  • une diminution de l’amplitude des mouvements
  • une déminéralisation osseuse
  • une ostéoporose visible à la radiographie

Par ailleurs, pour aider au diagnostic, certains examens sont proposés aux patients, à savoir :

  • Une scintigraphie osseuse : celle-ci doit être effectuée dans les 6 premiers mois.
  • L’IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique) : ce diagnostic peut se révéler nécessaire en cas de doute, pour éliminer un autre diagnostic.
  • Une prise de sang : celle-ci aide à rechercher d’autres maladies qui peuvent se rapprocher de l’algodystrophie.
  • La radiographie osseuse et le scanner : ceux-ci mettent en évidence une déminéralisation osseuse ou des géodes, mais uniquement tardivement. Effectuer ces diagnostics, en début de maladie, serait inutile.

Comment soigner l’algodystrophie du genou ?

Afin d’optimiser les résultats, il est important d’effectuer le traitement le plus précoce possible. Les traitements des SDRC visent, dès lors, à limiter les douleurs et à préserver la mobilité du genou.

  • Les médicaments antalgiques 
    • Paracétamol
    • Médicaments anti-inflammatoires
    • Corticoïdes (sous forme d’infiltrations)
    • Bisphosphonates (en particulier le pamidronate)
    • Médicaments contre les douleurs neuropathiques (ex : gabapentine)
  • Les autres médicaments :
    • Calcitonine : l’utilisation de ce médicament est aujourd’hui controversée. Elle ne devrait pas être utilisée plus de 4 semaines.
    • Antidépresseurs : ceux-ci peuvent être importants si vous remarquez un retentissement psychologique grave.
  • La kinésithérapie : ce traitement aide à réduire la sensibilité exacerbée. Certains exercices favorisent la capacité du genou à supporter une charge. D’autres techniques peuvent permettre de diminuer les sensations bizarres ou les déformations au niveau du genou. En général, la reprise du mouvement se doit d’être la plus rapide possible. Néanmoins, veillez toujours à doser le degré d’activité.
  • Les autres méthodes alternatives :
    • Ostéopathie
    • Acupuncture
    • Huiles essentielles : il faudra prendre 2 gouttes de Lavande vraie, une goutte d’Hélichryse italienne, 2 gouttes de Gaulthérie couchée. Mélangez le tout dans 10 gouttes d’huile végétale. Puis, massez délicatement le genou 2 à 3 fois par jour. À noter que ce traitement est à éviter chez les femmes allaitantes, enceintes et chez les enfants.
    • Alimentation saine : privilégiez les aliments riches en Oméga 3 et en vitamine C.

Enfin, il est certes difficile de prévenir le SDRC du genou, étant donné que ses causes exactes demeurent floues. Mais on sait, au moins, que la pathologie a tendance à disparaître spontanément. Ceci peut avoir lieu dans les 2 ans suivant son apparition. Autre chose importante : l’algodystrophie ne laisse généralement aucune séquelle. Sauf dans le cas où la maladie a duré de plus de deux ans.

 

Comment soulager une algodystrophie?

Le port d'une genouillère est vivement conseillé pour soulager les douleurs liées à cette maladie du genou. En effet, cet équipement va vous permettre de :
  • maintenir une articulation fragile.
  • procurer un excellent confort tout en préservant votre peau.
  • stabiliser les genoux en donnant une liberté de mouvement aux muscles du bas du corps.
C'est le cas par exemple de la genouillère Alpha.

genouillère alpha

Deuxièmement, un coussin orthopédique peut aussi vous être utilise pour reposer vos jambes et votre genou douloureux. Il permet ainsi d'améliorer votre sommeil et une meilleure circulation du sang au niveau des jambes pour réduire la douleur.

Enfin, on ne vous le dira jamais assez mais faites des exercices de rééducation régulièrement pour faire travailler votre genou, vos muscles et vos articulations.

Laissez un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être affichés

Recevez nos articles dans votre boite email.